« fugitives » Alice Munro : édition de l’olivier
Agencement de nouvelles, chaque nouvelle a sa vie propre et pourtant ce n’est pas un recueil de nouvelles éparses, il y a la volonté de construire un roman.
Les nouvelles, autonomes, vont pourtant se répondre entre elle. Une préoccupation commune se dégage au cours de la lecture, le thème de la fuite.
On l’aborde ainsi sous différents angles : celui qui part, celui qui voit la personnes partir, celui qui le fantasme, ou bien des générations différentes.
Les nouvelles ne se répondent pas directement, pourtant à un moment, une série de nouvelles vont se suivre.
il s’agit de la même personne à trois étapes différentes de la vie, c’est assez beau car c’est presque trois femmes différentes et la même à la fois, en partie grâce à la césure qu’impose chaque nouvelle, on a l’impression de partir sur une nouvelle histoire tout en reconstruisant une passerelle commune entre elle.
Je crois de plus en plus à la forme courte, le court métrage à un bel avenir. Il me semble que les supports et les modes de vie se rapproche de plus en plus vers des histoires courtes, qu’elle soit autonomes ou en séries, écrite ou filmée.