Pour continuer la réflexion de l’avenir du montage à l’orée du film interactif.
Immersive media propose de filmer dans le même temps tout les angles possibles depuis un point donné, il s’agit de la même technique que pour l’application « Streetview » de Google. Les algorithmes pour relier les différentes vue et construire une perspective commune sont identiques je pense.
Une fois la prouesse technique faite, qu’en fait-on dans un processus créatif? Actuellement on voit des petits bouts de vies, des instants, on est émerveillé de découvrir des lieux. Imaginons le travail sur un dialogue entre deux personnes dans un film, dans le montage de cette sequence on a pu assister a différentes tentatives, le champs et le contrechamps(huit et demi-fellini), le travelling circulaire depuis le centre du discours (buffallo 66′-vincent gallo), le point de vue subjectif d’un seul des protagoniste (festen-Thomas Vinterberg), etc…
Mais là on pourrait abolir le horschamps, dans ce cas là ou tout du moins on en aurait l’impression, on peux choisir de regarder ailleurs, de fixer la personne en face, mais à chaque choix des possibles apparait, nous n’avons pas la vision d’une mouche on regarde soit a gauche soit a droite, l’alternance entre toute ces vue constitue l’impression générale. La sensation de maitriser le réçit n’est qu’illusoire, on se retrouve toujours confronté à cette histoire de choix, et à partir de ce moment là qui choisi? l’auteur ou le spectateur? qui fait le chemin l’un vers l’autre? Lorsqu’il s’agit d’une séquence « interactive » la question de ce qu’on donne à choisir au spec-acteurs doit être plus définie. Mais cette question du choix existe depuis le début du cinéma, il s’agit de la recherche principal du cinéma d’auteur, l’interrogation principale de bruno Dumont lorsqu’il fait un film c’est : où je place la caméra? ensuite tout découle de ça, si je la place là, je vois ça, donc je dis ça, donc j’occulte ça, et ainsi de suite…
Ensuite on fait des choix de manière cérébrale, selon une logique, ou bien par on laisse place au asard, à l’accident, ou bien encore on se guide sur l’émotion, le champs est large.
Donc à quel moment cela peut-il être utile de laisser le cours au spectateurs? Ca peut permettre de renforcer le processus d’identification du spectateur à l’acteur, on peut accentuer des perceptions du décors, en peut être moins de temps que dans un découpage classique.
Il est exitant de ce dire que tout un tas de pistes s’offre à l’expérimentation.