Skip to main content
interactionimage

Sfar ou le montage à main levé.

By 6 septembre 2009No Comments

A propos du film Gainsbourg (Vie héroïque), johann Sfar le réalisateur dit ceci :
« En bande dessinée je dessine une image après l’autre, Là je fais des storyboards solaires, pour le film, c’est à dire que je dessine le plan qui me tient le plus à coeur et les autres autour, sans ordre, sur la même double page, et je sais qu’on va les tourner dans leur ordre d’importance et que le montage apportera une nouvelle écriture. Tout ça est absolument nouveau pour moi et je suis certain que ça va modifier en profondeur ma narration. »

C’est passionnant d’entendre ça, un monteur qui travaille avec quelqu’un qui communique par le dessin, qui plus est pas le biais de la bande dessiné, univers déjà très cinématographique. Faire un travail de réécriture à partir de storyboard, d’ouvrir la narration qu’il n’a pas voulu figé si je comprend bien, ça ouvre de belles perspective de création.
Comment fait on pour bousculer l’ordre établi? là il ne s’agit pas d’une dessin animé même si on va en trouver au cours de l’histoire, des mélanges entre film classique et animation, à la manière des films de gondry,  le dessin animé permet rarement l’improvisation, dans le sens de changement structurels, radicaux, en cours de productions, car tout plan néccessite d’être réalisé image par image.
Va t’il ouvrir d’autre champs de possible en offrant un dessins tres vif, tres réactifs pour se permettre cela?
ou bien l’écriture propre au montage, va l’inspirer dans ces bandes dessinées futures? ou bien encore va t’il se servir de son écriture propre à lui et à la bande dessinée pour établir des voies, des tests dans le montage avec des « images clés », des image secondaire et jouer avec.
Lors du dernier documentaire que j’ai fait avec le réalisateur cédric Schiltz, on a procédé d’une manière similaire, à partir de « mots-scènes clé », on devait en avoir près d’une cinquantaine que l’on avait punaisé sur un mur, et on avancer comme ça en faisant des hypothèses, des voies de garages, des superpositions. Ca nous permettais la même force que l’esquisse, on établi le champs des possibles, on ne s’interdit rien, on se permet le droit a l’erreur à l’incongruité de manière plus libre.
Et puis ensuite on va le chercher dans le montage voir si ça tient la route, si on garde, on avance ainsi vite, sans se contraindre par la technique,s’orienter sur le détail, le raccord,  le cadre, les respirations, etc…Ensuite on visionne l’intégralité et on voit si ça tient ou pas, sinon on recommence.
9a m’a permit à moi aussi en temps que monteur d’avoir une image mentale visible de ce que le réalisateur projette, un terrain de jeu commun.
En attendant de voir le film de johann Sfar, son blog permet de mieux cerner la réflexion de cet homme à la tête de citron.

A voir aussi, la bande dessinée du tournage faite par mathieu sapin, tres : « Sfar’s mood »

Joann sfar nous parle de son film sur Gainsbourg – kewego
Le dessinateur de BD devient réalisateur. Pour son premier film, il s’attaque à un héros de son enfance. Le Figaro.fr vous présente en avant-première les images de la métamorphose de l’acteur Eric Elmosnino…en Serge Gainsbourg. .

Leave a Reply