J’ai travaillé durant une semaine, au FID, festival International de Documentaire Marseille, pour la session 2005. Deuxieme film que j’ai vu mais premier frisson. en voici le synopsis [tiré du FID] :
Pendant dix-huit ans, cinquante-huit hommes ont disparu. D’août 1973 à septembre 1991, ils ont vécu enfermés chacun dans une cellule sans lumière, sans visite et sans soin à Tazmamart. Dix-huit ans dans des conditions horribles et inhumaines. Leurs familles ne savaient alors plus s’ils étaient morts ou vivants. Dans le noir secret d’un pouvoir absolu, ces hommes – l’élite de l’armée marocaine et des proches du Palais royal – avaient été condamnés à une mort lente. Plus de la moitié d’entre eux ont quitté la vie dans de longues souffrances et furent enterrés dans la cour de Tazmamart. Les autres ont survécu.
Impressionné par la poésie qui émerge de ce documentaire, tout en subtilité, la dignité règne en toute chose. Je me suis penché alors sur la façon dont il a été construit.
La structure du récit est simple, une succession d’interview des différentes personnes. Simple en apparence, chaque personnage parle à son tour, filmé de face mais sans réel cadrage dogmatique. ils sont filmé principalement en extérieur, le cadrage laisse voir le paysage environnant mais pas toujours. Les temps de paroles ont l’air similaire, mais pas toujours. C’est ce pas toujours qui rend aussi la justesse, on sent une adaptation, une réelle écoute de ce qui est dit. Un autre principe de montage est également énoncé, à la fin de chaque personne, un plan séquence sur un paysage, montagne, mer, ou bien une peinture en rapport avec ce qui vient d’être dit.
Réalisation : Davy Zylberfajn
Montage : Anita Perez